Un conte adapté de "Le Noël des fées de Strasbourg", de J. Stirling Coyne. Une délicieuse légende d'Alsace, qui nous "apprend" l"origine de l'arbre de Noël, ou encore la malédiction du sapin de Noël de Strasbourg. Il était une fois un jeune comte nommé Otto qui ne voulait pas se marier. Un soir de Noël, il partit à la chasse dans la forêt. Il se perdit et arriva près d'une source d'eau appelée "le Puits des Fées". En se lavant les mains, il perdit son anneau dans l'eau !...
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La légende du sapin de Noël de Strasbourg - conte pour enfants audio, illustré |
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en français : https://www.youtube.com/watch?v=dwbPauInLUs&t=194s
La légende du Sapin de Noël de Strasbourg
Il était une fois, pas très loin de la ville de Strasbourg, un jeune et beau comte prénommé Otto. Même s’il rencontrait plein de jolies filles, il ne voulait pas du tout se marier ! Tout le monde l’appelait donc « Cœur de Pierre ».
La veille de Noël, le comte Otto décida d’organiser une grande chasse dans la forêt de son château. Il partit à cheval avec ses amis et ses serviteurs. La chasse devint de plus en plus passionnante ! Ils traversèrent des buissons et des chemins perdus dans la forêt. Finalement, le comte se retrouva tout seul, séparé des autres.
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Le comte se perd dans l'épaisse forêt |
Il continua sa route jusqu’à arriver près d’une source d’eau claire et bouillonnante. Cette source s’appelait « le Puits des Fées ». Là, le comte descendit de son cheval et s’approcha de l’eau pour se laver les mains. Quelle surprise ! Même s’il faisait très froid dehors, l’eau du puits était agréablement chaude. Le comte se sentit aussitôt très joyeux. Mais quand il plongea ses mains dans l’eau, l’une d’elle fut saisie par une petite main douce qui lui enleva son anneau en or. Zut ! En retirant sa main, la bague avait disparu !
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Le comte perd son anneau d'or dans le puits des fées |
Le comte remonta sur son cheval, bien décidé à faire vider le lendemain le Puits des Fées par ses serviteurs pour retrouver son anneau. De retour au château, il essaya de s’endormir mais n’y arriva pas, trop intrigué par cette drôle d’aventure.
Soudain, il entendit dans la cour les chiens aboyer et le pont-levis s’abaisser. Puis des dizaines de petits pas résonnèrent dans l’escalier de pierre et une musique merveilleuse se fit entendre.
La porte de sa chambre s’ouvrit toute seule ! Dans la pièce d’à côté, une foule de petites fées vêtues de jolies robes dansaient et chantaient autour d’un immense sapin décoré.
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Les fées dansent autour du sapin |
Au lieu de jouets, le sapin magique était illuminé par des diamants, des colliers, des bracelets dorés et des poignards sertis de pierres précieuses. Tout à coup, les fées s’écartèrent pour laisser passer une superbe fée, avec une couronne dans ses longs cheveux noirs.
Elle s’approcha du comte et lui parla doucement :
« Cher comte Otto, je suis Ernestine, la reine des Fées. Je vous rends cet anneau que vous avez perdu dans le Puits. »
Elle lui tendit un écrin contenant sa bague ! Emerveillé, le comte serra la belle Ernestine dans ses bras. Ils dansèrent ensemble tandis que les autres fées disparaissaient peu à peu.
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La reine des fées rend l'anneau d'or, coup de foudre entre le comte et la fée |
Le comte tomba alors amoureux et supplia Ernestine de l’épouser. Elle accepta, à condition qu’il ne prononce jamais le mot « mort » devant elle. Le lendemain, leurs noces furent célébrées dans la joie.
Ils vécurent heureux de nombreuses années. Jusqu’au jour où, pendant une partie de chasse, le comte s’impatienta car Ernestine mettait du temps à se préparer.
Il s’écria : « Vous nous faites attendre si longtemps qu’on pourrait envoyer quelqu’un chercher la mort ! »
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Le conte a prononcé le mot fatal et a perdu son Amour |
Aussitôt le mot fatal prononcé, la fée poussa un cri et disparut sous les yeux du comte. Celui-ci, rongé par le chagrin, fouilla le château et la forêt en vain. Ernestine ne revint jamais. Chaque Noël, le comte installait un sapin illuminé, en espérant son retour. Mais il finit par mourir, toujours attristé.
Aujourd’hui encore, on peut voir au-dessus de la porte des ruines du château la trace de la petite main de la fée. C’est ainsi, racontent les habitants de Strasbourg, qu’est née la tradition du sapin de Noël.
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